Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Petite Chronique d'Hélène
3 juin 2012

La horse ballite

La horse ballite

 C’est une forme évoluée et maligne d’une affection très répandue : l’équitationnite.

 L’équitationnite est un terme général englobant toutes les formes d’une maladie qui touche petits et grands, sans distinction de sexe. La  horse ballite, elle,  frappe plus particulièrement  les individus, de 6 à 50 ans.

 La horse ballite  débute le plus souvent par des  déséquilibres, des chutes, de jetés de bras.

Le sujet se plaint de douleurs aux membres. Il  gesticule dans tous les sens. Il souffre de difficultés respiratoires ( laissez-moi passer). Son activité physique s’intensifie.  Des fantasmes forts  apparaissent et  le sujet a tendance à s’identifier  à quelque Romain, Benoit voire Marie, ou Christine…

 Puis survient une période de boulimie où le malade dévore tout ce qui a été écrit sur l’équitation et particulièrement sur l’origine du pato. Entre deux  Grands Tournois, il s’enferme dans le virtuel et passe des heures entières branché sur Horse ball.org où il guette les dernières évolutions. Il épluche toutes les vidéos de You tube  et s’abonne aux mix tapes qu’il réclame à cœur et à cris. 

 A un stade encore plus évolué, le sujet parcourt des salons dits « équestres »  et traine sur tous paddocks possibles : Saumur, Jardy, Lamotte Beuvron, Montpellier, Cluny, Deauville, Nancy, Bordeaux, Lyon, Saint Lô, Avignon, Soisson, Paris….  En cas de crise aigüe, il cavale de Ponte de Lima, à  Rome, en passant par Jerez, Aalst, Stone-ligh, Jaszkowo, Sao Domingos de Rana….

 Au stade terminal apparaît une excitation paroxystique avec l’apparition de crises aigües pouvant survenir, à la vue de l’objet de son désir. Yeux exorbités, état fébrile, palpitations et suées froides. La mise en œuvre d’une thérapeutique doit se faire  de toute urgence :  l’équitation-ballonite. C’est le seul traitement à ce jour ayant  prouvé son efficacité. Nous avons bien essayé  le rugby,  ou le cheval d’arçon, mais tous deux n’apportent en fait qu’une amélioration passagère et transitoire.

 Dans tous les cas, le malade doit se débrouiller pour rassembler le plus de fonds possible afin de posséder l’objet de ses fantasmes. Et c’est hélas une thérapeutique particulièrement onéreuse, qui n’est pas encore prise en charge par la Sécurité Sociale.

 La durée du traitement peut être variable et dépend de plusieurs facteurs : de l’importance des moyens mis en œuvre,  de la plus ou moins grande résistance du sujet,  et de l’aura des  capitaines.

 La phase essentielle du traitement consiste pour le malade à  ramasser une balle,   à la faire circuler le plus rapidement possible avant de l’envoyer au fin fond d’un filet suspendu. 

Attention, des effets secondaires sont à craindre : Prises de tête, courbatures, raideurs, sensations de déséquilibre, perte de poids ou d’illusions.

 La horse ballite est une maladie grave : les rechutes et les récidives sont fréquentes et redoutables car le sujet se complaît dans son état. Il ne se supporte qu’entouré de cavaliers  et doit être cadré  par des hommes vêtus de maillots noir et blanc.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Petite Chronique d'Hélène
  • Coups de gueule, de coeur. Un regard sur ma classe d'instit.Lire en caravane, du HORSE BALL.Les dessins d'Elsa, de Martin, des recettes, les billets d'Anne Sophie; un ocean de bonne humeur à découvrir. merci à tous
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Petite Chronique d'Hélène
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité